De l’utilisation de la phase relative pour une caractérisation biomécanique de la coordination dynamique du sujet âgé. Étude pilote
Résumé
Introduction
La posture orthostatique définit une position particulière et stable du corps dans l’espace à un moment donné. Le tronc et les différents segments des membres inférieurs agissent de manière coordonnée afin de stabiliser la position du centre de masse dans les limites de la base de support. La coordination motrice à l’origine de cette stabilisation correspond à l’organisation temporelle des mouvements des différents segments corporels. L’analyse de cette coordination motrice via les phases relatives permet d’en objectiver les variations en quantifiant l’évolution angulaire d’une articulation par rapport à une autre [3, 2].
Matériel et méthode
Neuf sujets (67±2 ans ; 158±4cm ; 73,4±9kg) ont participé volontairement à cette étude. Un système de capture du mouvement (Vicon MX®) a permis l’enregistrement à 100Hz de paramètres cinématiques lors de la réalisation d’un cycle de 3 inclinaisons successives vers l’avant. La phase relative continue a été calculée sur toute la durée du cycle.
Résultats
L’évolution des angles segmentaires s’est faite en phase (6 sujets) ou en antiphase (3 sujets) avec un décalage de phase d’une articulation par rapport à l’autre.
Discussion/Conclusion
Cette étude montre l’existence de 2 modes d’action coordonnée du tronc et des différents segments des membres inférieurs utilisés pour la stabilité et le maintien postural [1]. L’utilisation de la phase relative permet une évaluation qualitative et quantitative [3, 2] de cette coordination. Elle présente un intérêt clinique dans la prise en charge thérapeutique et le suivi de patients présentant des troubles de l’équilibre et de la stabilité.