Jean Van Eyck et Jérusalem
Résumé
Si le réalisme inégalé de son oeuvre pictural, la maîtrise sans équivaleut à l'époque de sa technique des glacis, la virtuosité descriptive de son art du détail et du portrait sont pour beaucoup dans la fascination exercée par Jean Vao Eyck, sa biographie offre elle-même matière à de stimulantes hypothèses. En sa qualité de peintre et valet de chambre du duc, Jean Van Eyck n'avait-il assumé diverses missions de confiance et occupé une position qu'aucun autre artiste à sa suite ne connaîtrait plus à la cour de Bourgogne ? Les documeuts à ce propos, il est vrai, restent sibyllins, comme ils le sont le plus souvent s'agissant des ambassades et missions diplomatiques 3 • Il n'en fallait guère plus pour que s'éveillassent les imaginations. Au nombre des mentions d'archive qui voient cité Jean Van Eyck, bien connues depuis les éditions qu'eu ont proposées James Weale 4 et Jacques Paviot', il s'eu trouve une qui concerne un voyage secret et un pèlerinage, apparemmeut liés l'un à l'autre. Ce document, un paiement repris au chapitre des mises dans la recette géoérale des finances de l'année 1425-1426, qui réîere à deux pièces comptables aujourd'hui perdues, une quittance donnée par le peintre eu date du 14 juillet 1426 et un mandemeut du duc du 26 aoftt de la même année, porte sur le Laboratoire Calhiste, équipe d'accueil n° 4343. Une version plus développée de cette étude, présentée aux journées des Orientalistes belges à Tongres en mars 2015, est publiée dans L. NYS, A passe ad esse non valet consequentia. Jean Van Eyck s'est-il rendu à Jérusalem? A propos des Trois Marie au Tombeau de
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