« Réflexion autour de quelques spécificités morales de la gymnastique française et de leur incompatibilité avec l’esprit du Turnen (1815-1848) »
Résumé
Une méthode de gymnastique, dite française, apparait dans la première moitié du XIXe siècle. Inventée par Amoros, elle demeure appliquée jusqu’au début du XXe siècle, tant dans certains établissements scolaires français qu’au sein de l’école normale de gymnastique militaire de Joinville. Faite de progressions d’exercices, utilisant de nombreux appareils et notamment des agrès, elle fût souvent comparée à la gymnastique allemande. Certains auteurs n’hésitent pas à la considérer comme une adaptation particulière des principes de Jahn. Pourtant, en dépit des similitudes d’exercices et d’une utilisation patriotique également revendiquée, gymnastique française de la première moitié du XIXe siècle et Turnen allemand reposent sur deux conceptions de la citoyenneté très différentes et le plus souvent largement contradictoires