"From Nungesser Stadium to The Hainaut Stadium: A Difficult Transition between Legends and Modernity"
"Du stade Nungesser au stade du Hainaut : Entre légende et modernité, une transition difficile"
Résumé
In January 2012 for some of the most faithful friends and fans of Valenciennes Football Club a sadness sinks in as the diggers demolish the last tribune of Nungesser Stadium. The latter, dilapidated and no longer fit for purpose in terms of how the public is welcomed in the 21st century, has been replaced by a modern edifice built nearby, one the town council is immensely proud of. The new Hainaut Stadium epitomizes the ambitious policy of a town wishing to change its image. Yet while some see this as a chance to revitalize and modernize a region struck by recession and often associated with the decline of the steel industry and the closing of the coal mines, others struggle to warm to the new premises and identify with them. For them the atmosphere and the working class fervour of matches played out at Nungesser are no longer there. They no longer thrill to the same emotions. They no longer sense the same moments of communion; as if their bearings had left with the diggers, as if the diggers had taken away the festive expression of a working class culture that was once shared and is now under threat. The ghost of the demolished stadium is nourished by memories in which two types of sentimental nostalgia mingle: those linked to a sporting golden age and those that unearth fragments of a past perceived as more fraternal than the present.
En janvier 2012, un sentiment de tristesse s’empare de certains des plus fidèles supporters et sympathisants du Valenciennes Football Club alors même que les pelleteuses rasent la dernière tribune du stade Nungesser. Ce dernier, vétuste et inadapté aux conditions d’accueil du public au XXIe siècle, a été remplacé par un édifice moderne, construit à proximité et qui fait la fierté des édiles locaux. Le nouveau stade du Hainaut incarne l’ambitieuse politique d’une ville désireuse de changer son image. Mais, là où les uns voient une occasion de dynamiser et de moderniser un territoire sinistré, souvent associé au déclin des industries sidérurgiques et à l’abandon des mines de charbon, les autres peinent à investir et à s’approprier le lieu. Ils n’y retrouvent pas l’ambiance et la ferveur populaire des rencontres disputées à Nungesser. Ils n’y ressentent plus les mêmes émotions. Ils n’y vivent plus les mêmes moments de communion ; comme si les pelleteuses avaient emporté leurs repères et l’expression festive d’un culture ouvrière jadis partagée et aujourd’hui menacée. Le fantôme du stade détruit se nourrit alors de souvenirs dans lesquels se mêlent deux types de sentiments nostalgiques : ceux liés à un âge d’or sportif et ceux exhumant des bribes d’un passé perçu comme plus fraternel.