Logique de la mort subite dans les romans de Marceline Desbordes-Valmore : lecture croisée des dénouements de Violette et de L’Atelier d’un peintre
Résumé
Marceline Desbordes-Valmore's poetry remains relatively unknown to the general public. A woman of letters in the 19th century, the author of several collections of poems, she was briefly recognised by her contemporaries, before being forgotten after her death. However, her popularity grew with time. But while critics acknowledge that Desbordes-Valmorienne's poetry has a certain quality, they pay less attention to the many works of prose by the author of "Les Roses de Saadi".
Two of her best-known novels, L'Atelier d'un peintre and Violette, share an interesting characteristic: their endings are as similar as they are unusual. In fact, in these two texts with different themes, the main character dies suddenly in the very last pages of the novel, with nothing in the story to foreshadow such an ending.
Is this an easy ending to a plot that the author doesn't know how to conclude, or a desire to make sense through an open-ended ending? That's what we'll try to find out by analysing the two best-known novels by this little-known author.
De nos jours, la poésie de Marceline Desbordes-Valmore demeure relativement méconnue du grand public. Femme de lettres du XIXe siècle, auteure de plusieurs recueils de poèmes, elle fut brièvement reconnue par ses contemporains, avant d’être oubliée après sa mort. Elle bénéficie toutefois d’un succès d’estime qui va croissant avec le temps. Mais si la critique reconnaît à la poésie desbordes-valmorienne une certaine qualité, elle se penche moins fréquemment sur les nombreuses œuvres en prose de l’auteure des « Roses de Saadi ».
Deux de ses romans les plus connus, à savoir L’Atelier d’un peintre et Violette, partagent une caractéristique intéressante à ce sujet : leur dénouement est aussi similaire que singulier. En effet, dans ces deux textes aux thématiques différentes, le personnage principal meurt subitement dans les toutes dernières pages du roman, sans que rien ne présage, dans le fil de l’histoire, d’une telle fin.
Dénouement facile à une intrigue que l’auteur ne sait pas conclure, ou volonté de faire sens au travers d’une fin ouverte ? C’est ce que nous tâcherons d’observer au travers d’une analyse des deux romans les plus connus de cette autrice méconnue.
